Le voyeur - Henri Salvador

Sur le palier du sixièmeIl vient se cacher presque tous les soirsIl attend la fill’ qu’il aimeEt qui passe devant lui sans jamais l’voir dans l’noirElle allume et se verrouillePour fair’ moins de bruit il ôte ses chaussuresPuis aussitôt s’agenouilleEt tout énervé, il vient coller son œil au trou d’la serrure!Bien installéIl se prépareA s’en payer un’ trancheSans s’en douterEll’ vient d’ôterSes gants son p’tit chapeau et ses chaussures blanchesDans la sall’ de bains elle passeEt reste un’ bonne heure à jouer du robinetPuis revient en rob’ de chambreLe pauvre voyeur a vu le premier act’ lui passer sous l’nezLe lendemainTrès énervéIl s’installe à la même placeJumelle en mainLe sourcil froncéJ’espère que ce soir ell’ va pas s’baigner!Ce soir elle a un corsageQui laisse entrevoir le haut de ses seinsUne épaule se dégageIl irait volontiers lui donner un coup d’mainMais voilà qu’elle se retourneEn rel’vant sa jupe pour ôter ses basL’voyeur a les yeux qui tournentMais il a beau fair’ malgré tous ses efforts il ne la voit pasSa robe glisseSur ses talonsZut! Ell’ porte un juponUn peu d’patienceEll’ finira bienPar tout laisser tomber avant d’aller s’coucherVoilà qu’ell’ défait l’agrafeEll’ n’a plus qu’un petit truc de dentelleMais quelle est cett’ main qui passeVoilà la lumière qui s’éteint au moment le plus palpitantC’est son amantQui l’attendaitEt qui vient d’couper l’courant!

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